Durant sa longue et riche carrière, Wolverine en a vu de belles. Les moments forts n'ont pas manqué, tout comme les tragédies. Le mutant griffu a été excorié, découpé, brûlé, torturé (c'est d'ailleurs ainsi qu'il a acquis le métal qui recouvre son squelette) et d'autres aménités du genre. On se souvient même de Magneto, qui dans la saga Fatal Attractions lui retire brutalement et sans anesthésie tout l'adamantium présent dans son organisme. Depuis ça va mieux, merci. Sauf que ces derniers mois, c'est le pouvoir auto-guérisseur de Wolverine qui flanche. Un pouvoir bien pratique pour encaisser une rafale à bout portant ou pour se reprendre d'un sabre dans l'estomac. Sans pouvoir, Logan est vulnérable, et pire encore, il finit par s'empoisonner à chaque fois qu'il sort ses griffes. Outre les problèmes pour cicatriser, il faut aussi prendre en compte les infections, la douleur, l'usure du temps. Bref Wolverine est presque bon pour la casse, et ça sent la fin de parcours, tristement. Sa "mort" (chez Marvel la mort n'est jamais si tragique ni définitive, vous vous en doutez) nous est contée dans une mini série en quatre épisodes écrite par Charle Soule, dont Panini a entamé la publication en ce mois de mai. Logan cherche bien un remède à sa condition, mais manque de chance, les grands cerveaux comme Reed Richards semblent à court d'idées. D'ailleurs Mister Fantastic n'a jamais été capable de rendre à Ben Grimm son apparence humaine, alors notre mutant aurait du se douter que ça n'allait pas fonctionner. Dépité, abattu, sentant venir son trépas prochain, Wolverine s'en va sur une île presque déserte, où malheureusement il ne va pas pouvoir se reposer très longtemps. Puisque débarque Nuke, ce soldat dopé aux amphétamines de nouvelle génération (il pourrait envisager de remporter le tour de France assez largement), rencontré récemment chez Captain America, et acteur dans le final de l'inoubliable saga Born Again (Daredevil). S'en suit une première épreuve à la dure pour Wolverine, qui démontre avoir encore de la ressource.
( spoiler inside) Un contrat a été placé sur la tête de Wolverine. Voilà l'excuse pour passer en revue certaines des figures marquantes du cast de la série régulière, ou des personnages ayant des liens avec le mutant griffu. On va voir défiler, au fil des épisodes, l'ennemi de toujours Sabretooth, Viper (sexy mais méchante), Kitty Pride (possédée) et Lady Deathstrike. Mais le plus intéressant, c'est indubitablement un certain professeur Cornelius, que les fans de longue date connaissent bien pour être une pièce maîtresse du projet Arme X, là où est né notre mutant tout en adamantium, dans les pires souffrances. Et là deux choses : tout d'abord le récit fait une sortie de route. Ensuite, ceux qui ne savent rien du final, et se sont contentés d'acheter (ou envisagent de la faire) la revue Vf de ce mois en souhaitant s'épargner un spoiler, ceux-là sont invités à quitter cet article et à ne plus y revenir avant le mois prochain.
( spoiler inside) Un contrat a été placé sur la tête de Wolverine. Voilà l'excuse pour passer en revue certaines des figures marquantes du cast de la série régulière, ou des personnages ayant des liens avec le mutant griffu. On va voir défiler, au fil des épisodes, l'ennemi de toujours Sabretooth, Viper (sexy mais méchante), Kitty Pride (possédée) et Lady Deathstrike. Mais le plus intéressant, c'est indubitablement un certain professeur Cornelius, que les fans de longue date connaissent bien pour être une pièce maîtresse du projet Arme X, là où est né notre mutant tout en adamantium, dans les pires souffrances. Et là deux choses : tout d'abord le récit fait une sortie de route. Ensuite, ceux qui ne savent rien du final, et se sont contentés d'acheter (ou envisagent de la faire) la revue Vf de ce mois en souhaitant s'épargner un spoiler, ceux-là sont invités à quitter cet article et à ne plus y revenir avant le mois prochain.
Vous êtes encore là? Vous avez compris le risque potentiel? Continuons. De telles retrouvailles ne pourraient être que sanglantes, chargées en pathos, lourdes d'une vengeance couvée et désirée pendant des décennies, et la mort de Wolverine ne peut s'imaginer qu'en grand style, dans une dernière épreuve bigger than life. Au lieu de cela, Logan distribue trois quatre baffes, s'énerve un tantiner, et se retrouve momifié sur place comme le premier couillon venu, lui qui a su échappé à la mort en des centaines d'occasions, toujours intouchable. Tout ça pour ça alors! Des décennies de suspens, d'aventures, à rêver le jour où peut-être Wolverine tirera sa révérence, narquois, le cigare au bec (ah oui c'est vrai, le tabagisme ce n'est pas bien, etc...). Au lieu de cela, cette conclusion qui n'en est pas une, cette farce idiote qu'on voudrait nous faire passer pour un moment de légende. Superman a eu Doomsday, Spider-Man a eu Morlun, même Nightcrawler s'est sacrifié en héros. Wolverine se tape une cuve d'adamantium en fusion sur la tronche. Digne d'un video-gag. Je ne souhaite donc pas m'étendre plus encore sur ce que je pense de la trouvaille de Soule, tout juste rajouter que les dessins de McNiven proposent de fort jolis paysages, de belles scènes plastiquement soignées, mais qui manquent d'émotion, de drame, de grandeur. De la beauté trop polie, trop classique. Des adieux manqués, tronqués. On se consolera en se disant que de toutes manières, on le reverra tôt ou tard, notre mutant à griffes (à commencer par Old Man Logan, qui a droit à sa mini-série durant Secret Wars).
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