La vie de Duke McQueen n'a rien de guerre passionnante. De plus elle est marquée par le deuil. C'est un homme de plus de 60 ans qui vient de perdre sa femme, et il n'obtient malheureusement pas le soutien de ses deux enfants : le premier fils est trop concerné par sa réussite professionnelle, le second trop attaché à sa vie familiale, pour prêter attention à la déprime du paternel. Duke doit également essuyer les quolibets du voisinage; il faut dire qu'autrefois il était pilote de l'Air Force, avant de disparaître mystérieusement quelques temps, et de revenir avec des récits fabuleux d'extraterrestres et d'aventures sur une autre planète. Aux yeux des autres, des affabulations, qui l'ont contraint de démissionner et d'ouvrir une petite boutique de garagiste. Depuis Duke mènait une vie rangée et se laissait rattraper par la vie de couple et la vieillesse, mais les histoires fantasmagoriques qui jalonnent son passé ne sont pas des bobards, il a véritablement vécu des choses totalement extraordinaires, sur une lointaine planète inconnue! Il est même un héros légendaire, celui qui a su apporter la liberté après des siècles de tyrannie, à un peuple qui autrement ne serait jamais parvenu à se libérer lui-même. Une statue géante de notre héros est visible de tous les recoins de la capitale, sur cet autre monde, à l'autre bout de la galaxie, où il est symbole de liberté, d'audace et de reconquête. Mais depuis des décennies ont passé, et Duke n'est plus celui qu'il fut auparavant, vaincu par le temps et le deuil, jusqu'au jour où un jeune gamin débarque à bord d'une fusée vintage pour lui demander de l'aide. Tantalus est de nouveau au bord du gouffre et réclame son seul héros pour relever la tête.
Sur la quatrième de couverture de l'édition américaine, le site comicbooks.com résume Starlight par une formule pertinente : aussi honnête et humain qu'un comicbook puisse l'être. C'est exactement ce que j'ai pensé en lisant ces épisodes. Certes on sent bien que désormais Mark Millar écrit chacune des histoires qu'il produit en pensant directement au cinéma, comment l'adapter et en tirer le maximum possible, mais il n'empêche qu'il est capable dans le même temps de donner vie à des personnages ultra attachants, et de crédibiliser tout un univers en quelques planches, de nous y rendre accros par la grâce d'un scénario aussi linéaire qu'efficace, aussi émouvant que drôle. Il nous l'avait dit lors de notre rencontre à Monaco, lorsque nous avions eu le privilège de l'interviewer : vous verrez Duke McQueen est un de ces personnages fort que je préfère... il avait parfaitement raison, et ce Starlight ressemble déjà un petit chef-d'œuvre, qui s'inscrit directement dans ce que l'auteur écossais a réalisé de mieux, à côté de Kick-Ass, The Ultimates ou encore Superior et Jupiters's Legacy. Le dessin est confié à Goran parlov, qui a un style brut, immédiat, et se base avant tout sur l'émotion plus que sur la précision du trait, et la profusion des détails. Encore que lorsqu'il s'agit de donner du relief et de l'inventivité à un monde extraterrestre, il est particulièrement à son aise, et crée une atmosphère indéniablement remarquable. Parlov a parfaitement compris et adapté les exigences de Millar, il se concentre avant tout sur les sentiments que peuvent faire naître Starlight, et ne cherche pas à tout prix à faire exploser les pages pour masquer un manque de fond. De retour aux affaires, ce super justicier de plus de 60 ans connait bien entendu quelques problèmes pour s'adapter à sa nouvelle réalité, et il est même assez rapidement capturé... les choses ne vont pas exactement comme il le souhaite, mais quel plaisir de le voir découper de l'alien et se battre pour la liberté. Entre un rebondissement et un autre, Starlight n'ennuie jamais. En fait si l'aventure fonctionne aussi bien, c'est que Millar est parvenu à allier une grande simplicité avec une honnêteté évidente. Les comics n'ont pas toujours besoin d'effets spéciaux ou de tenter de bouleverser le lecteur, en le plaçant devant une oeuvre à la limite du compréhensible. Parfois il suffit juste de lui proposer une bonne histoire, et de savoir la raconter, et vous obtenez ce genre d'album, qu'il faut absolument que vous alliez acheter. La sortie du mois pour UniversComics.
Sur la quatrième de couverture de l'édition américaine, le site comicbooks.com résume Starlight par une formule pertinente : aussi honnête et humain qu'un comicbook puisse l'être. C'est exactement ce que j'ai pensé en lisant ces épisodes. Certes on sent bien que désormais Mark Millar écrit chacune des histoires qu'il produit en pensant directement au cinéma, comment l'adapter et en tirer le maximum possible, mais il n'empêche qu'il est capable dans le même temps de donner vie à des personnages ultra attachants, et de crédibiliser tout un univers en quelques planches, de nous y rendre accros par la grâce d'un scénario aussi linéaire qu'efficace, aussi émouvant que drôle. Il nous l'avait dit lors de notre rencontre à Monaco, lorsque nous avions eu le privilège de l'interviewer : vous verrez Duke McQueen est un de ces personnages fort que je préfère... il avait parfaitement raison, et ce Starlight ressemble déjà un petit chef-d'œuvre, qui s'inscrit directement dans ce que l'auteur écossais a réalisé de mieux, à côté de Kick-Ass, The Ultimates ou encore Superior et Jupiters's Legacy. Le dessin est confié à Goran parlov, qui a un style brut, immédiat, et se base avant tout sur l'émotion plus que sur la précision du trait, et la profusion des détails. Encore que lorsqu'il s'agit de donner du relief et de l'inventivité à un monde extraterrestre, il est particulièrement à son aise, et crée une atmosphère indéniablement remarquable. Parlov a parfaitement compris et adapté les exigences de Millar, il se concentre avant tout sur les sentiments que peuvent faire naître Starlight, et ne cherche pas à tout prix à faire exploser les pages pour masquer un manque de fond. De retour aux affaires, ce super justicier de plus de 60 ans connait bien entendu quelques problèmes pour s'adapter à sa nouvelle réalité, et il est même assez rapidement capturé... les choses ne vont pas exactement comme il le souhaite, mais quel plaisir de le voir découper de l'alien et se battre pour la liberté. Entre un rebondissement et un autre, Starlight n'ennuie jamais. En fait si l'aventure fonctionne aussi bien, c'est que Millar est parvenu à allier une grande simplicité avec une honnêteté évidente. Les comics n'ont pas toujours besoin d'effets spéciaux ou de tenter de bouleverser le lecteur, en le plaçant devant une oeuvre à la limite du compréhensible. Parfois il suffit juste de lui proposer une bonne histoire, et de savoir la raconter, et vous obtenez ce genre d'album, qu'il faut absolument que vous alliez acheter. La sortie du mois pour UniversComics.
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