THE MAGIC ORDER #1 : DE LA MAGIE AVEC MILLAR ET COIPEL

En France il règne comme un parfum de défiance envers tous ceux qui parviennent à atteindre les sommets. Vous avez réussi, vous avez gagné beaucoup d'argent, alors forcément il y a anguille sous roche. Dans ce contexte, inutile de préciser que Mark Millar a autant d'admirateurs que de détracteurs : on lui reproche souvent de ne produire que des ébauches de réflexion, dans des séries où on note juste de quoi assurer une éventuelle adaptation cinématographique ou télévisuelle. Et ça ne s'arrange pas, puisque en août dernier tout le catalogue du Millarworld a été racheté par le géant Netflix. 
Première véritable série depuis l'événement, The magic order n'échappe pas à la règle : c'est du Millar pur jus, avec cette incroyable capacité de produire un pitch de départ évident, jouissif, et qui pour autant n'a rien d'une originalité bouleversante. Nous suivons ici les vicissitudes d'un clan de magicien, une famille qui est censé défendre la Terre, quand toutes les menaces mystiques et surnaturelles pointent le bout du nez. En face d'elle, le camp des méchants semble mené par une magicienne gothique qui prépare de bien mauvais coup. La famille Moonstone résiste avec Leonard et ses trois enfants. La fille (Cornelia) mène une vie dissolue alors que l'un des garçons, Gabriel, a choisi de ne plus être impliqué dans sa mission de mage depuis qu'il a perdu sa fille. Reste Regan, gérant d'un night club. Mais le jour où l'un des leurs est assassiné, il va bien falloir que chacun choisisse son camp, car la victime pourrait être uniquement la premier de la liste à venir... 
On peut dire ce qu'on veut de Millar, mais ce qu'il écrit reste en terme de entertainment pur bien supérieur à 90 % de ses collègues; là encore l'introduction et facile, immédiate, caustique, bien menée, et puis au dessin Olivier Coipel est tout simplement stellaires! Des planches d'une beauté magnifique, avec des visages, des expressions, un cadrage devant lequel il y a bien peu à redire. Alors oui, encore une fois, voilà une série qui ne bouleversera certainement pas le genre, par contre il y a de fortes chances pour qu'elle nous réserve de bien bons moments de lecture, sans besoin de se prendre la tête, ou de l'analyser sur le plan psychologique et social. Just enjoy your comics, call Mark Millar. 



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