Conceptuellement, tout sépare deux personnages comme le Punisher et Spider-Man. Pour autant, Peter Parker aurait-il pu suivre le même destin que Frank Castle, et devenir un justicier aux méthodes expéditives, qui liquide sans remords ses adversaires? Voici venir le retour des What If ...? avec un numéro qui aborde la question.
Il aurait suffi d'un geste tragique, comme par exemple abattre le criminel responsable de la mort de l'oncle Ben, plutôt que de le livrer à la justice. Dès lors, pourquoi ne pas trucider aussi les différentes menaces du quotidien, les mêmes qui d'ailleurs ne font que revenir hanter et pourrir l'existence du tisseur, jour après jour? Ceci est développé avec logique dans le scénario de Carl Potts. Jusqu'à ce jour néfaste où le Bouffon Vert capture Gwen Stacy, mais doit affronter un Spider-Man qui connaît le point faible de l'armure de son adversaire, et exploite ce savoir pour une solution radicale.
On peut penser ce qu'on veut, mais ce Peter Parker là, avec ses choix bien tranchés, se permet le luxe d'avoir une vie, une vraie. Là où être le tisseur est presque une malédiction pendant des années pour le jeune homme, pris entre les combats incessants, une double identité difficile à gérer, et des méthodes de boy-scouts qui lui valent bien des cas de conscience, ici les choses sont plus simples, et aboutissent à un climax puis une résolution finale qui jouent sur ce que nous connaissons déjà, mais offrent un vrai avenir à Parker. Il fallait donc tuer tous ces tarés pour être heureux, bon sang mais c'est bien sûr!
What If Peter Parker Became the Punisher? est donc très surprenant dans l'esprit. Tout d'abord on ne voit pas grand chose du Punisher. Même en tuant les méchants, ce Spidey là n'est pas un obsédé de la gâchette qui mène une croisade folle. Ensuite c'est un comic-book qui trahit complètement l'identité du héros, avec une morale douteuse qui fait de l'usage des armes la panacée de tous les maux. Bizarre, vous avez dit bizarre?
Les dessins de Juanan Ramirez ne sont pas mauvais, efficaces et relativement basiques, avec un petit coté rétro qui évite complètement les effets de manche. On se laisse prendre au jeu, sans pour autant trop comprendre à quoi sert vraiment ce récit alternatif, qui semble manquer de vraie direction, d'inspiration.
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