I AM IRON MAN #1 : REVIEW V.O


 Quand on fête son 60e anniversaire, c'est un bon prétexte pour faire la bringue. Vous le savez d'ailleurs, en couverture de notre magazine du mois de mars, vous retrouvez Iron Man ! Aussi, nous pouvons aisément comprendre qu'aux États-Unis, chez Marvel, le moment est venu de lancer une mini série pour reparcourir les six décennies d'existence du Vengeur en armure. Seulement voilà, le numéro 1 nous est tombé entre les mains et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il s'avère déconcertant. Il s'agit en fait d'une aventure qui démarre dans le passé lointain du héros, alors que le personnage d'Iron Man fait ses premiers pas, et qui se prolonge jusque dans un futur incertain. Un nouvel ennemi est opposé à Tony Stark, ce qui va l'obliger à faire preuve de ses meilleures qualités, c'est-à-dire être entreprenant et surtout très intelligent. En face de lui, une voyageuse temporelle qui utilise des constructions que je serais bien incapable de vous décrire correctement, ainsi qu'une sorte de guitare pour voyager à travers les époques. Ce serait un mensonge de vous raconter que cette lecture a été un moment inoubliable et qu'on la referme avec des paillettes plein les yeux : fêter un anniversaire, très bien, mais de manière finalement aussi énigmatique (j'ai cru remarquer que bien des lecteurs n'ont même pas compris ce qu'ils ont eu sous les yeux, tellement le scénario de Murewa Ayodele est bancal), avec des enjeux aussi peu convaincants, c'est assez dommage. Quant à la partie artistique (Dotun Akande), là encore, il y a clairement quelque chose qui ne va pas. La construction des planches, la volonté de proposer une architecture différente pour raconter l'histoire, d'une manière inédite (l'emploi des onomatopées, par exemple, qui sont ici des verbes ou des adjectifs plus que des "bruits" est très intéressante) mais il y a un manque dans les fondamentaux, avec des expressions faciales totalement ratées et un côté "dessins figés". Les armures sont par exemple traité d'une manière photoréalistes, qui n'est pas du meilleur goût. Bref, on a connu Marvel plus inspiré; mais c'est une phrase qu'on pourrait répéter encore et encore aujourd'hui, tant ces dernières années la volonté d'expérimenter et de sortir des ornières a souvent été confondue avec la précipitation et l'improvisation. Soixante bougies, tout de même, Iron Man mérite beaucoup mieux !




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous nous lisez? Nous aussi on va vous lire!

VENOM THE LAST DANCE : UN DERNIER VOLET (IN)DIGNE DES DEUX AUTRES ?

  Certes, peut-on vraiment afficher une surprise sincère, en sortant des salles obscures ? Il s'agit tout de même du troisième Venom et ...