GANG WAR : NEW YORK EST EN GUERRE AVEC SPIDER-MAN ET SES AMIS




 Rien ne va plus à New York. En fait, on peut même dire que c'est la fin des haricots, la guerre des gangs, tout le monde tape sur tout le monde. Il n'y a plus aucun territoire en sûreté. Pour faire simple, disons que Big Apple a toujours été divisée en de nombreux clans, tenus par des criminels comme Tombstone, Hammerhead, le célèbre Wilson Fisk, ou bien encore Madame Masque. Très récemment, Tombstone (pierre tombale, tout un programme) a été sauvagement agressé et il règne une effervescence mortifère dans la ville, chacun souhaitant s'emparer des territoires du voisin. Pour ne rien arranger, les super-héros, qui habituellement mettent un peu d'ordre dans toute cette agitation, ne sont plus habilités à intervenir : une loi, qui avait été voulue par Wilson Fisk, empêche en effet les justicier de tout poil de s'en mêler, sous peine d'une arrestation immédiate. Tout ceci est valable également pour le maire de la ville, Luke Cage, qui comme vous le savez fait partie de la bande des joyeux drilles à super-pouvoirs. Après tout, il est invulnérable ou presque, il pourrait aller mettre un peu d'ordre lui-même, sauf que lorsqu'il décide de le faire, la police municipale lui intime de rentrer dans le rang et de retourner à son bureau. Du coup, que faire puisque même le premier citoyen de la ville n'a pas l'autorité pour révoquer la loi inique ? Spider-Man a bien eu idée : composer une équipe pour l'assister et éteindre les feux, au fur et à mesure qu'ils éclatent. Miles Morales, Miss Hulk, Spider-Woman, Daredevil (en fait, Elektra) ou encore la Cape et l'Epée, voici quelques-uns des protagonistes de Gang War, une nouvelle saga qui démarre en ce mois de juillet et qui va être publiée par Panini Comics, sous la forme de trois soft cover à 16 € chacun, avec aussi la version dotée de couverture rigide à 22 euros, pour les plus nantis ou les fans hardcore.




Une guerre des gangs dans l'univers Marvel, ce n'est pas une nouveauté; rappelez-vous, par exemple, la grande époque de Spider-Man avec Roger Stern. C'est d'ailleurs le Tisseur de toile qui est au centre de l'attention et c'est son scénariste actuel, Zeb Wells, qui orchestre les principaux événements de cette histoire. Tout comme son run arachnéen (pour le moment plutôt décrié), Gang War ne parvient pas à convaincre pleinement. La multiplication des personnages impliqués, l'impression que tout le monde tape sur tout le monde sans que ne se dégage une trame réellement pertinente, rend les enjeux un peu brouillons. C'est une réaction super héroïque mitigée, clairement freinée par la loi, qui est opposée aux criminels; c'est aussi une réaction au féminin, tant un grand nombre des antagonistes de ces chefs de gang vont être des héroïnes. Et même du côté des méchants, nous trouvons des figures importantes comme Janice, la nouvelle Scarabée et fille de Tombstone, désormais en équilibre entre le rachat et l'acceptation définitive de ce qu'elle est probablement vraiment. Mais aussi Madame Masque, qui a subi une cure de rajeunissement extrême, aux antipodes de ce que pouvait être le personnage dans les années 1980 avec Iron Man, où elle avait tout de même bien plus d'épaisseur. Du côté du dessin également, nous pourrions qualifier Gang War de "ni bon ni mauvais". Ce serait exagéré de dire qu'on a droit à des planches laides, mais globalement, ça manque de génie et d'inspiration. Parmi les artistes impliqués, citons Ramon Bachs, Sergio Davila et Carola Borelli… et bien entendu John Romita Jr, qu'on ne présente plus et qui aura toujours, jusqu'à la dernière planche de sa carrière, son lot de détracteurs et d'admirateurs transis, c'est selon. Au moins, avec l'idée du softcover à 16 euros, Panini permet pour un prix encore acceptable de suivre la quasi intégralité des moments forts de la saga, sans avoir besoin de contracter un prêt bancaire. Mais Spider-Man continue de traverser une période relativement anonyme, qui ne laissera guerre de traces inoubliables lorsque, la prochaine décennie, on se penchera en arrière et on analysera ce qu'il était devenu, à l'époque d'un certain Zeb Wells.



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