CINECOMICS : IRON MAN (En attendant le second volet)

Comme vous le savez très certainement, 2010 sera l’année IRON MAN, ou ne sera pas. Ainsi le veut la loi de l’exploitation des films de super héros, qui va être à la fête avec le second volet des aventures de tête de fer sur grand écran. Un long métrage très attendu vu le succès et les lauriers receuillis par Iron Man, premier du nom. C’est de ce dernier que je vous entretiendrais aujourd’hui, comme d’une mise en bouche de ce qui nous attend dans les prochaines semaines. Dans le rôle de Tony Starck, inventeur génial mais alcoolo et tombeur de femme sur les bords, Robert Downey Jr, très ressemblant et à son aise, même si on regrettera que le film n’aborde pas les problèmes du justicier avec la bouteille (que l’acteur connait lui aussi très bien). Par contre, profusion d’effets spéciaux en tous genres, avec des scènes très réussies, et certaines qui sont de purs fantasmes pour geeks épris de technologie improbable, notamment quand Starck endosse son armure les premières fois. Le film suit la dernière version des origines d’Iron Man, telles qu’elles ont été revisitées durant la saga « Extremis ». Exit les vilains asiatiques communistes d’autrefois, place aux méchants afghans qui sont à la base des déboires et de la résurrection du multimilliardaire. Ben Laden n’a qu’à bien se tenir, où qu’il se cache. Et après, ce sera le tour des coréens, des iraniens ou des chinois ? A moins que les contrats à moult zéros de Tony ne le laisse pieds et poings liés en ce sens… Le synopsis récitait à la sortie : Tony Stark, inventeur de génie, vendeur d'armes et playboy milliardaire est kidnappé en Afghanistan. Forcé par ses ravisseurs à fabriquer une arme redoutable, il construit en secret une armure hi-tech révolutionnaire qu'il utilise pour s'échapper. Comprenant la puissance de cette armure, il décide de l'améliorer et de l'utiliser pour faire régner la justice et protéger les innocents. Mais quand on est à la tête de la plus puissante multinationale mondiale et fournisseuse d'armes par excellence, il peut vite devenir difficile, voire gênant, de tourner le dos à un marché fort juteux au profit d'un "monde meilleur" et utopique. Iron Man va vivre un bien rude dilemme!
Sincèrement, le film est bon. Une bonne adaptation d’un bon comics, sans grande prétention intellectuelle, un gros divertissement blockbuster bien mené et rythmé avec des effets spéciaux de premier ordre. Downey Jr est un Starck plus que crédible, avec la classe et la nonchalance propre au personnage de papier que nous connaissons. James Rhodes apparaît bien comme le militaire et meilleur ami réduit au rang de gentil larbin sympathique, à qui faire les confidences quand elles servent, et qui sait maintenir les distances quand il le faut. Un black serviable et presque caricatural, ce qu’était de toutes manières le Rhodey de papier des origines. Gwyneth Palthrow en Pepper Potts, la secrétaire de Starck, cela fonctionne, même si son rôle est clairement secondaire, et qu’elle n’est présente ici que pour rendre un peu d’humanité et de piment sentimental à un personnage qui devient vite tout puissant, entre sa fortune, son armure et son génie. Les scènes d’action sont efficaces, et le peuple américain en aura pour son argent, avec ces moments exutoires où les méchants afghans se prennent une sévère déculottée par un super héros républicain armé jusqu’aux dents, qui à peine de retour sur le sol américain après une détention de trois mois, qui a failli lui coûter la vie, réclame… un cheese-burger ! Le méchant dans le film, c’est Jeff Bridges, en industriel retors, c'est-à-dire chauve et barbu, la tête de l’emploi. Il interprète Obadiah Stane, le rival de Starck au sein même de sa compagnie, qui traite en douce des contrats d’armements avec les mêmes rebelles que le gouvernement US pourchasse. Sur fond de fable morale (les armes c’est caca, mais bon ça rapporte gros et c’est assez joli, finalement, un monde entier voué à la cause américaine) et de conflit des civilisations (Les musulmans intégristes, Iron Man ne se trompe pas de cible, pour réussir son début de carrière), voilà une agréable production qui nous réconcilie avec les adaptations au cinéma du Marvel Comics Group, après l’innommable Ghost rider de courte mémoire, et des Hulk verts de honte. A (re)voir, assurément, avant la déferlante du second volet, et Mickey Rourke en Whiplash pas content, mais alors pas content du tout !

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