En kiosque : SPIDER-MAN 132


SPIDER-MAN 132

(Amazing Spider-man 618-619-620 / Web of Spider-man 4 / Web of Spider-man 2)


The Gauntlet se poursuit, avec la réintroduction progressive de tout le parc de vilains classiques du tisseur de toile. Après le Rhino, Sandman ou encore Electro, ce mois ci c'est au tour de Mysterio d'être à l'honneur, pour une saga complète en trois parties. Rien de bien formidable, malheureusement.

Tout commence comme un récit classique de réglements de comptes entre mafieux. La Maggia (mafia à la sauce Marvel) est décimée en peu de temps par les hommes de main de Mister Negative, nouveau venu sur la scène des caïds du crime, qui officie depuis Chinatown. Les frères Karnelli ont bien senti que la roue tourne, et pour se refaire une santé professionnelle, ils vont s'associer en affaires avec Quentin Beck, alias Mysterio. Avec ce dernier, bien malin qui peut démêler le vrai du faux : a t'il mis en scène la mort des hommes de la Maggia pour leur laisser une plus large marge de manoeuvre? Ou bien le retour de ces trépassés est elle toute une illusion subtile? Et encore, est-ce bien Quentin qui se cache sous l'acquarium de Mysterio (qui lui sert de casque...), lui que nous croyions suicidé depuis la fin du story-arc "Guardian Devil" de Daredevil? Tout le reste de ces trois épisodes repose sur de telles interrogations, avec Spidey pris au milieu des réglements de compte. Le plus intéressant, dans cette petite saga bien fade, ce sont les à-cotés. Comme par exemple lorsque la tante de Peter Parker rentre de son voyage de noces, et se rend au centre d'hébergement où elle est bénévole, et que dirige Martin Li, philantrope asiatique mais aussi identité civile du déjà mentionné Mister Negative. May le surprend sabre à la main, baignant dans une mare de sang. L'assasin use donc de ses pouvoirs pour empêcher la tantine de parler, et en prenant le contrôle de sa personnalité, il en fait une vieille dame acariâtre et incisive, qui n'hésite pas à rabrouer de la pire des manières son superhéros de neveu. Peter en prend pour son grade (elle le traite de sangsue, qui a gâché sa vie!) et repart tout penaud. Le quotidien de Carlie Cooper, amie de Parker et scientifique au service de la police, voit ressurgir son père, qu'elle croyait mort. Au lieu du héros de la loi et de la justice qu'elle avait en mémoire, elle se retrouve avec un géniteur en collusion avec la pègre, qui pourrait bien d'ailleurs n'être en fait qu'une autre illusion de Mysterio. Bref, un imbroglio poisseux et même pas très passionant qu'on lit en baillant entre chaque page. Dan Slott nous endort.



Cotés crayons, je dois dire toute ma déception, également. Je sais que Marcos Martin a sa horde de fans mais ce n'est pas du tout ma tasse de thé. Son style s'apparente plus à la caricature pour vignettes humoristiques, de celles qu'on trouve dans les journaux satyriques, qu'à ce qu'on souhaite lire dans un comic-book dynamique. Les visages sont baclés (Tante May et son mari en gros plan, beurk) et les figures féminines dégingandées, sans reliefs, sans sex appeal. Même son Mysterio n'a aucune saveur, on le dirait engoncé dans un vieux pyjama à carreaux, et n'est en rien crédible. Bref vous l'avez deviné, ce type d'artiste, je ne suis pas trop friand. Pour se racheter, Panini nous offre deux petits récits en appendice : le premier est extrait de Web of Spider-man 4 et est censé illustrer mieux encore les motivations de Mysterio. C'est juste superflu, même si mieux dessiné, enfin. Pour finir, c'est J.J.Jameson en solo qui nous reçoit, le temps d'un enlèvement et d'un retournement de situation burlesque, qui nous prouve que le nouveau maire de Big Apple a de la ressource. Si vous êtes de bonne humeur, vous esquisserez un sourire. Peut être. En somme, j'avais dit tant de bien de la revue Spider-man le mois dernier, qu'il fallait forcément une dégringolade en janvier pour faire contrepoids.

Rating : OOOOO




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