Quand une nouvelle série cartonne, la façon la plus simple et directe de l'exploiter économiquement au maximum est de lancer des spin-off, c'est à dire des histoires souvent à court terme, dérivées du récit porteur. C'est ce qui vient de se produire avec Wolverine and The X-Men, dont nous avions déjà salué l'excellence. Place à Alpha and Omega, en cinq parties. C'est le jeune rebelle et membre malgrè lui de l'école pour jeunes mutants Jean Grey, le toujours aussi arrogant Quentin Quire, qui est l'anti héros de cette mini. Brian Wood est aux manettes de cette tentative de faire fructifier le succès du moment, et il est épaulé par une série d'artistes divers et variés, dont le français Roland Boschi, signature la plus crédible de ce numéro 1. On y voit Wolverine piégé avec Armor (avec qui il participait à une séance d'entrainement) dans une construction mentale/onirique crée de toutes pièces par Quire, un monde délabré et futuriste, où les deux X-Men ignorent tout de leurs pouvoirs respectifs, et découvrent peu à peu qu'ils ont des facultés insoupçonnées. Combats, tension narrative basique (Wolvie découvre qu'il a des griffes, du déjà lu une bonne vingtaine de fois au moins...), ce début n'est pas mauvais mais il plane bien plus bas que le titre qui lui sert de tuteur. En fait on n'en voyait pas l'intérêt avant, et il en est de même après la lecture. Que nous réserve Quentin Quire dans les quatre prochains mois? Va t'il tenir Wolverine dans ce monde alternatif assez longtemps pour que le lecteur adhère? Ou va t'il se reconvertir en gentil mutant qui s'amende et se découvre une propension à sauver le monde en costume spandex? Cotés dessins, Boschi donc, mais aussi Mark Brooks, pour un rendu final appréciable et assez cohérent. Le costume de Logan est efficace et dans le genre "Mad Max chez les soviets", comme en témoigne la cover. A réserver aux fans toutefois, les autres n'y trouveront rien de bien révolutionnaire.
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