Franchement est-ce qu'il est bien sérieux de lire des bandes dessinées super héroïques passée la quarantaine? Je me pose la question car je suis dans ce cas de figure... qu'est-ce qui peut bien me pousser -nous pousser- à lire et lire encore, à collectionner ce genre de publication? Sommes-nous donc de grands enfants attirés par les jolies couleurs, et les planches explosives, ou bien de véritables amateurs d'art, qui ont compris que le 9e est loin d'être le dernier, et que les comics on tout à fait leur place au Panthéon du genre? Pour ma part, j'ai appris à lire avec ce type de bandes dessinées. À l'âge de 3 ans mes grands-parents étaient très souvent chargés de veiller sur moi, pendant que mes géniteurs vaquaient à d'autres occupations. Mon grand père avait une étrange conception des loisirs d'un enfant de cet âge... pour lui, ramener du marché des bd petits formats en noir et blanc (Yuma avec Zagor, Rodeo avec Tex, Zembla...) ou super héroïque (Spidey, Strange...) était l'idéal pour le distraire. Le pire c'est que ce qui me semblait probablement des hiéroglyphes à première vue est vite devenu une passion indispensable, qui a marqué de son empreinte ma jeunesse, mon adolescence, et plus encore ma vie d'adulte. Une partie des valeurs qui sont les miennes, des reves et ambitions que j'ai pu nourrir et conserver aujourd'hui encore, relèvent de ces lectures mirifiques. Qui parlent de chutes, de grandeur et décadence, d'humanité dans ce qu'elle a de meilleur, de pire, prolongement évident et moderne des fables et légendes de l'antiquité, d'une ère des héros dont les flammes brûlent encore aujourd'hui grâce au génie et à l'inspiration d'artistes formidables, qui rendent concrets et presque vivants des créatures de papier pourtant plus vraies et fiables que bien de nos semblables. Les comics, c'est l'école de la vie, en bande-dessinée.
Mais lire des comics cela reste une passion onéreuse, qui demande sacrifices et un minimum de disponibilité économique. Passé un certain temps, une sorte de snobisme naturel nous pousse à abandonner le kiosque, là où pourtant à germé notre amour des comics, et nous nous tournons vers les parutions à dos carrés, celles qui font pleurer la tirelire et la carte bleue. De mon côté, je suis désormais un adepte de ce type d'ouvrage quasi exclusivement. Le kiosque ne me sert plus que pour les séries les plus récentes (all new all different Marvel) et en parallèle j'achète beaucoup de versions originales. Autre obstacle pour l'amateur de comics en devenir, savoir comment débuter, quelles séries acheter, mais vous en conviendrez également, il y a un plaisir indéniable à reconstituer petit à petit la généalogie de ces héros, présents depuis des décennies, à combler les vides mois après mois, pour mieux en appréhender l'histoire. La lecture des comics est bien plus exigeante qu'elle ne semble. Si on peut parfois s'arrêter à une vision superficielle ou primaire, il serait dommage de passer à côté des nombreuses possibilités d'interprétation de beaucoup d'histoires, sans oublier le caractère adulte et hautement intelligent du catalogue de labels ou maisons d'édition comme Vertigo par exemple, ou Image. Les comics ce ne sont pas que des héros en slip moulants, avec une cape, c'est une vision du monde dans lequel nous vivons, c'est la réalité géopolitique culturelle et économique de nos sociétés occidentales, qui sont sublimées et digérées, passées au filtre de ce média, qui a enfin gagné ses lettres de noblesse chez le grand public, en empruntant des chemins de traverse, notamment le cinéma. Aujourd'hui lire des comics n'est plus une activité de gamin attardé et asocial. Quand vous lisez des comics à 40 ans, vous en devenez presque cool, et on vous demande même d'animer conférences et interventions culturelles, pour lesquels vous pouvez être rémunérés! Quelque chose d'absolument incroyable pour le gamin que j'étais, qui était montré du doigt dans la cour de récré, lorsqu'il sortait son Spécial Strange en cachette, pour suivre les mésaventures de Cyclope, Phénix et autres mutants. J'ai aujourd'hui la quarantaine, comme un grand nombre d'entre vous qui suivent ce blog, et que je remercie d'ailleurs toutes et tous au passage. Et si je pouvais formuler un vœux pour l'avenir, ce serait celui d' avoir encore autant de temps devant moi pour savoir et profiter de ce que nous réserve Marvel, DC, et les autres! Vive les comics, et souhaitons-nous une excellente année 2017 sous cet angle, riche en lectures passionnantes et en belles découvertes.
Mais lire des comics cela reste une passion onéreuse, qui demande sacrifices et un minimum de disponibilité économique. Passé un certain temps, une sorte de snobisme naturel nous pousse à abandonner le kiosque, là où pourtant à germé notre amour des comics, et nous nous tournons vers les parutions à dos carrés, celles qui font pleurer la tirelire et la carte bleue. De mon côté, je suis désormais un adepte de ce type d'ouvrage quasi exclusivement. Le kiosque ne me sert plus que pour les séries les plus récentes (all new all different Marvel) et en parallèle j'achète beaucoup de versions originales. Autre obstacle pour l'amateur de comics en devenir, savoir comment débuter, quelles séries acheter, mais vous en conviendrez également, il y a un plaisir indéniable à reconstituer petit à petit la généalogie de ces héros, présents depuis des décennies, à combler les vides mois après mois, pour mieux en appréhender l'histoire. La lecture des comics est bien plus exigeante qu'elle ne semble. Si on peut parfois s'arrêter à une vision superficielle ou primaire, il serait dommage de passer à côté des nombreuses possibilités d'interprétation de beaucoup d'histoires, sans oublier le caractère adulte et hautement intelligent du catalogue de labels ou maisons d'édition comme Vertigo par exemple, ou Image. Les comics ce ne sont pas que des héros en slip moulants, avec une cape, c'est une vision du monde dans lequel nous vivons, c'est la réalité géopolitique culturelle et économique de nos sociétés occidentales, qui sont sublimées et digérées, passées au filtre de ce média, qui a enfin gagné ses lettres de noblesse chez le grand public, en empruntant des chemins de traverse, notamment le cinéma. Aujourd'hui lire des comics n'est plus une activité de gamin attardé et asocial. Quand vous lisez des comics à 40 ans, vous en devenez presque cool, et on vous demande même d'animer conférences et interventions culturelles, pour lesquels vous pouvez être rémunérés! Quelque chose d'absolument incroyable pour le gamin que j'étais, qui était montré du doigt dans la cour de récré, lorsqu'il sortait son Spécial Strange en cachette, pour suivre les mésaventures de Cyclope, Phénix et autres mutants. J'ai aujourd'hui la quarantaine, comme un grand nombre d'entre vous qui suivent ce blog, et que je remercie d'ailleurs toutes et tous au passage. Et si je pouvais formuler un vœux pour l'avenir, ce serait celui d' avoir encore autant de temps devant moi pour savoir et profiter de ce que nous réserve Marvel, DC, et les autres! Vive les comics, et souhaitons-nous une excellente année 2017 sous cet angle, riche en lectures passionnantes et en belles découvertes.
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