CIVIL WAR II : COUP D'ENVOI CHEZ PANINI (CIVIL WAR II DAY)

Le 4 janvier Panini a décrété le Civil War II Day. Autrement dit en vous rendant dans votre comic shop préféré, vous pourrez recevoir un épisode gratuit, offert (sans condition d'achat) pour lancer et présenter la nouvelle guerre civile entre super-héros. De quoi s'agit-il au juste?
Essayons donc d'en parler, sans pour autant trop en révéler, afin de ne pas gâcher la surprise de ceux qui ne lisent que la Vf. Une première constatation, il y a bien un point commun évident entre le récit publié il y a plus de 10 ans et celui d'aujourd'hui, à savoir une catastrophe gigantesque, une destruction massive qui risque de bouleverser l'opinion publique, et de provoquer de fortes dissensions dans la communauté super héroïque. Autrefois c'était les New Warriors et leur stupide émission de téléréalité qui s'étaient révélés imprudents face à un certain Nitro, cette fois nous avons affaire à une situation plus complexe. Néanmoins il semblerait que les Inhumains et ce fameux nuage terrigène -qui semble se balader autour de la planète depuis des mois, entre temps Secret Wars est passé par là, et on aurait pu croire qu'un nuage, ça finit par se dissoudre, disparaître, au fil des jours...- ne soit pas pour rien dans ce qui se produit. En tous cas on démarre avec un numéro 0 est assez énigmatique. Nous avons Miss Hulk alias Jennifer Walters, qui démontre à quel point une excellente avocate ne peut rien, face aux préjugés et aux pressions que subissent parfois les jurys populaires... elle tente bien de sauver la peau du Pitre, ancien super-vilain de troisième zone opposé à Daredevil dans les années 80, mais ce sera peine perdue. Autre protagoniste, James Rhodes, qui semble sur le point de prendre du galon, ou en tous les cas on lui fait miroiter un avenir assez surprenant. Les pions se mettent lentement en place, avec un Olivier Coipel absolument stupéfiant : jamais de votre vie vous ne verrez une plus belle et convaincante Miss Hulk.

Tout le monde semble solidaire dans les premières pages de Civil War II, quand il s'agit de repousser la menace cosmique d'un Céleste qui a débarqué sur Terre, et qui ne nous veut pas que du bien. Sa stature, son attitude, tout nous fait penser à la venue de Galactus, qui s'était rendu sur notre planète pour en faire son casse-croûte. Mais cette fois les héros sont sur le pied de guerre, unis et motivés, et ils ont un nouvel atout de poids, les Inhumains. Ces derniers, gouvernés par la sagesse et le sens pratique de Medusa, ont un sacré bonus dans leur manche, un jeune homme dont les dons sont apparus après la diffusion du célèbre nuage terrigène, et qui semble en mesure de pouvoir prédire le futur, en tout du moins d'en percevoir les pire moments, et de pouvoir ainsi les anticiper. Une manière pro-active d'éviter les soucis à venir. On se croirait dans un remake de Minority Report, mais ça passe assez bien car les dialogues et l'écriture de Bendis semblent inspirés et font mouche, avec un naturel évident. Là où le numéro un s'emballe et commence à perdre quelques lecteurs tatillons, c'est quand un des proches de Tony Stark s'enrôle en douce dans l'équipe de Carol Danvers, pour s'en aller stopper Thanos, dans ses mauvaises oeuvres. S'ils savent que le titan prépare un mauvais coup, c'est grâce à Ulysses et ses pouvoirs déjà évoqués d'anticiper l'avenir. Seulement voilà, à vouloir changer le cours des choses sans se concerter, on peut y laisser des plumes... Bilan des courses, un premier mort à déplorer (un personnage que nous connaissons depuis des décennies, ce qui va provoquer la deuil et la colère noire de Stark) et un autre Avenger parmi les plus puissants qui ne va guère mieux et pourrait même ne jamais remarcher. Et la communauté super-héroïque qui se fracture à nouveau, autour d'un thème clair et simple, changer le futur, ou le protéger. Du coup Iron Man et Captain Marvel vont être les fers de lance de la grande division à venir. Et pour mettre ça en image, Marvel a confié son bébé à David Marquez, en lui donnant le temps et les moyens de livrer le meilleur de lui-même, ce qu'il fait avec une minutie et un sens du spectacle rassurant. Cette Civil War là est entre de bons crayons, c'est évident.


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