Ceux qui redoutaient une déferlante d'explosions et de meurtres gratuits peuvent remiser leurs craintes au placard. Ce sera curieux à dire, presque incroyable pour le profane, mais cette série, Marvel's Punisher, est éminemment intelligente. Voilà, c'est dit.
En fait, le Punisher de Netflix n'est pas une machine implacable et infaillible, un robot voué à l'extermination des criminels. C'est un homme, encore et toujours. Qui masque sa souffrance et le sentiment abyssal de manque, qui ont fait d'un ancien soldat ce Punisher, tout en composant au fond de lui, depuis toujours, avec cette flamme qui anime les guerriers de profession, dans un étrange élan de solidarité et de fraternité qui unit ces combattants de l'extrême, au front. Et l'Amérique du Punisher, c'est ce pays qui aime avoir de la chair à canon pour exécuter ses sales besognes, ou des patriotes pour chanter à tue-tête l'hymne en déployant le drapeau, mais ne sait pas trop quoi proposer à ceux qui reviennent des terrains de guerre récents (l'Afghanistan, le Viet-Nam bien avant), et laisse proliférer armes et groupuscules paramilitaires, qui sont moins dangereux en tant que tels, que parce que fréquentés et confiées (les armes) à des types déséquilibrés, en manque de repère, dont la santé mentale danse parfois sur un fil. C'est dans ce marasme que Frank Castle a poursuivi les assassins de sa famille, qu'il perpétue cette mission, approfondissant les liens secrets qui relient renseignements généraux, théâtre de guerre véreux, et culture du secret. Le Punisher n'aurait pas de super pouvoirs? C'est faux, car sa force, c'est sa fidélité, et ses valeurs inébranlables, qui entrent parfois d'ailleurs en contradiction avec son être véritable, et cela provoque des tragédies (c'est de cela dont il s'agit, en fait, lorsque sa famille est exterminée). Son allégeance à la famille, qu'elle soit affective, avec femme et enfants, ou ses soldats, ceux pour qui il a toujours êté prêt à mourir, dans le corps des Marines. Rien de tel pour s'unir à la rage, la violence, et remettre en cause les fondements du mensonge sur lequel se repose l'Amérique, qui s'asseoie sur la décence et l'honnêteté.
Autre qualité indéniable de cette série, ses personnages, comment ils sont amenés et campés. On passe sur Jon Bernthal qui est désormais devenu véritablement sa créature. Expressions faciales, mimiques, tics, tout y passe, parfois au bord de surjouer, mais toujours un Punisher d'un bloc et fragile en même temps, une âme torturée et implacable, qui s'enferme dans une solitude imposée, et paie le prix de la confiance quand il décide de l'accorder. C'est un plaisir de voir que Netflix récupère une partie de la grande époque des années 90, pour la remodeler et la présenter dans un contexte plus moderne. Microchip, l'aide de camp et génial informaticien d'alors, est ici revisité en victime 2.0 de l'ère Wikileaks. Ebon Moss-Bachrach est excellent, attachant, complexe, et sa complémentarité avec Frank est le meilleur hommage à ces comics d'il y a trente ans, quand le Punisher faisait recette avec trois titres mensuels. Et que dire de Billy Russo (Jigsaw) ici campé par Ben Barnes, qui est crédibilisé à merveille, et passe de meilleur ami de Castle sur le champ de bataille, à menace silencieuse et par trop bienveillante au départ, de sorte que le spectateur, même novice, ressent que derrière la patine se cache quelque chose qui n'attend que de se réveiller. Tout autour gravitent d'autres éléments qui donne substance et fluidité au récit, avec l'inspectrice Madani, et son aide de camp (qui explore les relations conflictuelles mais nécessaires entre le Punisher et les forces de l'ordre, pour qui il ne peut être une menace volontaire) ou Curtis Hoyle, qui symbolise la possibilité de se réinventer après la guerre, tout en acceptant l'idée que de frayer dans l'ombre du Punisher n'est jamais sain pour la santé, sur le long terme.
Ajoutez à ceci une succession continuelle de rebondissements dignes des meilleures spy-story, capables de démonter avec minutie et lucidité le mécanisme des systèmes de défense et de contre-espionnage américains, et une inventivité dans la manière de filmer, de choisir les angles de vue, les effets (une superbe scène de chasse en pleine forêt est tournée à la manière d'un jeu vidéo comme Call of Duty, le spectateur troquera presque la télécommande pour un joystick) et vous comprendrez que Marvel's The Punisher est à ce jour la plus aboutie et la plus fouillée des séries proposées par le réseau Netflix. Sa sortie a été retardée de quelques jours après les dramatiques fusillades de ces semaines écoulées, et on comprend aisément pourquoi. Non pas qu'il s'agisse de faire l'apologie de l'auto défense arme au poing, mais plutôt de dresser le portrait au vitriol d'un pays formidable où tout est possible, malheureusement souvent le pire, quand les laissés pour compte, les marginaux, les criminels, ont suffisamment de matière pour s'épancher quand et comme ils le souhaitent, justifiant (presque) de la sorte l'existence d'un Punisher, follement lucide dans son idée fixe mortifère.
Autre qualité indéniable de cette série, ses personnages, comment ils sont amenés et campés. On passe sur Jon Bernthal qui est désormais devenu véritablement sa créature. Expressions faciales, mimiques, tics, tout y passe, parfois au bord de surjouer, mais toujours un Punisher d'un bloc et fragile en même temps, une âme torturée et implacable, qui s'enferme dans une solitude imposée, et paie le prix de la confiance quand il décide de l'accorder. C'est un plaisir de voir que Netflix récupère une partie de la grande époque des années 90, pour la remodeler et la présenter dans un contexte plus moderne. Microchip, l'aide de camp et génial informaticien d'alors, est ici revisité en victime 2.0 de l'ère Wikileaks. Ebon Moss-Bachrach est excellent, attachant, complexe, et sa complémentarité avec Frank est le meilleur hommage à ces comics d'il y a trente ans, quand le Punisher faisait recette avec trois titres mensuels. Et que dire de Billy Russo (Jigsaw) ici campé par Ben Barnes, qui est crédibilisé à merveille, et passe de meilleur ami de Castle sur le champ de bataille, à menace silencieuse et par trop bienveillante au départ, de sorte que le spectateur, même novice, ressent que derrière la patine se cache quelque chose qui n'attend que de se réveiller. Tout autour gravitent d'autres éléments qui donne substance et fluidité au récit, avec l'inspectrice Madani, et son aide de camp (qui explore les relations conflictuelles mais nécessaires entre le Punisher et les forces de l'ordre, pour qui il ne peut être une menace volontaire) ou Curtis Hoyle, qui symbolise la possibilité de se réinventer après la guerre, tout en acceptant l'idée que de frayer dans l'ombre du Punisher n'est jamais sain pour la santé, sur le long terme.
Ajoutez à ceci une succession continuelle de rebondissements dignes des meilleures spy-story, capables de démonter avec minutie et lucidité le mécanisme des systèmes de défense et de contre-espionnage américains, et une inventivité dans la manière de filmer, de choisir les angles de vue, les effets (une superbe scène de chasse en pleine forêt est tournée à la manière d'un jeu vidéo comme Call of Duty, le spectateur troquera presque la télécommande pour un joystick) et vous comprendrez que Marvel's The Punisher est à ce jour la plus aboutie et la plus fouillée des séries proposées par le réseau Netflix. Sa sortie a été retardée de quelques jours après les dramatiques fusillades de ces semaines écoulées, et on comprend aisément pourquoi. Non pas qu'il s'agisse de faire l'apologie de l'auto défense arme au poing, mais plutôt de dresser le portrait au vitriol d'un pays formidable où tout est possible, malheureusement souvent le pire, quand les laissés pour compte, les marginaux, les criminels, ont suffisamment de matière pour s'épancher quand et comme ils le souhaitent, justifiant (presque) de la sorte l'existence d'un Punisher, follement lucide dans son idée fixe mortifère.
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