Ce n'est pas la grande forme pour le Docteur Strange, depuis que pratiquement toute la magie a disparu, suite à la bataille livrée contre l'Empirikul. Pour autant, le Sorcier Suprême est de retour dans une nouvelle série, qui s'inscrit en parallèle à son titre mensuel. Vous aurez noté le "s" à la fin de sorciers suprêmes : en effet Stephen Strange n'est pas seul. Nous allons retrouver une équipe hétéroclite, qui aura pour mission de combattre l'Oublié, un être surpuissant qui assimile aussi en son sein les âmes de tous les sorciers et magiciens qui ont fricoté un peu trop avec la magie sombre. C'est le célèbre Merlin, qui dans un passé lointain, a initié cette série d'événements qui amènent aujourd'hui à cette menace aussi dangereuse. De nombreuses autres mages ont été convoqués, comme par exemple une version plus adulte de Wiccan, ou encore Isaac Newton, le célèbre physicien, qui se révèle être ici particulièrement antipathique et calculateur.
C'est Robbie Thompson qui est au scénario, et il faut admettre que la manière qu'il a de faire avancer le récit n'a rien de particulièrement nouveau : il va repêcher dans l'univers Marvel tout un assemblage de personnages liés à la magie, et place en face une menace plus forte dont l'origine est aussi a trouver chez ceux qui la combattent. L'humour est présent dans ces pages, avec des relations conflictuelles ou tout simplement maladroites entre les différents personnages, qui bien entendu ne savent pas comment travailler ensemble, ou tout simplement se serrer les coudes. De plus, derrière l'entente de façade, on comprend vite au fil des épisodes que chacun a ses propres failles et ses zones d'ombre. Au milieu de tout ça, le Docteur Strange fait ce qu'il peut, mais ses pouvoirs sont au plus bas, et il est très loin d'être sommet de son art.
Du coup, l'emploi de personnages appartenant au folklore ou à l'histoire donne à cet album un petit coté Ligue des Gentlemen extraordinaires. Et explique un petit truc narratif relativement "facile", c'est à dire présenter un à un certains des personnages, en les mettant en lumière le temps d'un épisode qui approfondit leurs motivations, leurs background respectifs. Mais il n'empêche que la lecture est sympathique et devrait ravir ceux qui aiment les histoires qui partent dans tous les sens, avec de l'ésotérique, du monstrueux, du retournement de situation (et de veste).
Le dessin est confié à un artiste espagnol, Javier Rodriguez; ce qui prime chez lui c'est la folie avec laquelle il met en scène l'ensemble. Les pages sont proches du chaos, le découpage est incisif et nerveux, et même si le trait peut sembler un peu trop cartoony ou grossier pour les amateurs de dessin bien léchés, il a au moins le mérite de proposer un travail qui correspond au ton de cette série, et de ne pas lésiner sur les détails, et la folie douce à insuffler à chaque instant fort (sans compter les flashbacks, où il montre une versatilité appréciable).
Doctor Strange and The Sorcerers Supreme n'est pas la sortie incontournable de l'année, mais c'est tout de même une récréation attachante, que tout bon fan de ce cher Stephen Strange devrait apprécier sans trop de difficulté.
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