DARK AVENGERS 16 : Les vengeurs noirs rendent les armes



DARK AVENGERS 16

(Brian Bendis / Mike Deodato - En VF dans Dark Reign 16 de janvier)

Si l'arrestation de Norman Osborn marque la fin du "Dark Reign", elle est également le terminus pour la série "Dark Avengers" de Brian Bendis et Mike Deodato Jr. Faux vengeurs mais véritables psychopathes, les pathétiques copies des plus grands héros de la Terre ont finit de chanter, et vont devoir assumer les conséquences de leurs actes.

C'est donc avec le numéro 16 que le titre ferme ses portes. Osborn est tombé de très haut, et sa dernière rodomontade (assiéger Asgard, tout de même...) fut la proverbiale goutte d'eau qui finit par faire déborder le vase. On le retrouve à genoux, mordant la poussière, malmené par un Bucky/Captain America qui ne fait pas de manières avec son prisonnier. Le regard de Victoria Hand, l'aide de camp de Norman (qui depuis sa toute première apparition me fait l'effet d'une Sarah Palin un peu plus jeune), qui observe la déchéance de son patron, en dit long sur le désarroi qui flotte sur les ruines de l'homérique bataille, désormais achevée. Les Vengeurs Noirs doivent se faire à l'idée : ils sont ammenés à répondre de leurs actes, et vont donc subir une détention qu'on devine assez déplaisante. Il y a toujours la possibilité de fuir, ce qu' Opale (ersatz de Miss Marvel) et Bullseye (un Oeil de Faucon tout penaud) tentent de faire, mais les héros, les vrais, sont là et veillent au grain, comme Carole Danvers, la seule et originale Miss Marvel, ou encore Luke Cage. Impossible d'échapper au juste courroux des Avengers enfin réconciliés. Les dernières tensions héritées de Civil War vont pouvoir être aplanies, notamment les rapports entre Tony Stark et Steve Rogers. Le premier est revenu dans la course après avoir été le fugitif le plus recherché de la planète durant le Dark Reign, le second semble avoir racroché son bouclier de Captain America pour une tâche peut être plus ardue encore, endosser le manteau de grand chef du contre espionnage et de la sécurité américaine (et mondiale), succèdant de la sorte à Norman Osborn et Nick Fury. Bref, tournons tous ensemble la page, et projetons nous directement dans l'ère des Héros.


Bendis n'oublie pas non plus de balayer les dernières miettes avant de fermer la porte à clé. Il laisse tout de même un fugitif oh combien dangereux en la personne de Daken, le rejeton de Wolverine, qui parvient à s'eclipser non sans commettre un dernier fait d'arme. Il rend un hommage rapide à Ares, le Dieu de la guerre, dont la présence régulière sur nos comics Marvel aura été d'assez courte durée. C'est son fils, le très jeune Phobos, qui reçoit des mains de Thor le heaume au panache ayant appartenu au grand guerrier éventré par un Sentry enragé. Victoria Hand ne quittera pas tout à fait la scène puisque Steve Rogers lui fait une étonnante proposition : le monde change, si même un coeur pur et ingénu comme l'ancien Super Patriote accepte l'idée que les jeux politiques impliquent de s'appuyer sur des individus libres de scrupules, tant qu'ils agissent pour le concept personnel qu'ils se font de la justice suprême et du bien commun. A ce sujet, sommes nous bien sur qu'il n'y ait pas eu, chez Norman Osborn, une partie de folie raisonnable, de véritable vocation à sauver sa nation, ses semblables, d'une communauté super héroïque toute puissante qui s'assied trop souvent sur les lois, et en oublie les dommages collatéraux causés par ces incessantes luttes entre zèbres costumés? Rappelez vous Civil War justement, et osez encore me dire qu'il n'y a pas une part de vérité dans ce constat. Sauf que l'écho du bouffon est toujours bien présent, tapi dans l'ombre, prêt à dévorer l'esprit d'Osborn pour en faire un ignoble psychopathe méritant la peine capitale. Dans les cendres encore fumantes d'Asgard, le Dark Reign s'éteint lentement. Qu'à cela ne tienne, une nouvelle ère va pouvoir s'ouvrir. Et comme les meilleures intentions n'entrainent pas toujours les plus heureuses conséquences, gageons que l'avenir s'annonce riche en coups de théâtre et en rebondissements des plus variés. To be continued ...

Rated : OOOOO


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