MARVEL UNIVERSE HS9 : MARVEL UNIVERSE VS THE PUNISHER

MARVEL UNIVERSE HS 9 : Marvel Universe vs the Punisher (1-4) par Jonathan Maberry et Goran Parlov

Encore des zombies! En fait non, mais il s'en faut de peu. Jonathan Maberry n'ecrit là rien de bien original, mais il nuance subtilement : le virus qui semble avoir contaminé la plus grande partie de l'humanité a rendu les êtres humains semblables à des primates en proie à leurs émotions basiques. Notamment la faim, se nourrir de chair, cannibalisme à grande echelle. Dans un New-York post apocalypse, nous retrouvons le seul héros made in Marvel qui bénéficie de l'immunité contre le fléau. Coup de chance, c'est Frank Castle, tueur en série et solitaire endurci, qui a décroché le gros lot. Le Punisher, quoi. Qui n'hésite pas à trucider tous ces malheureux qui lui tombent sous la main, seul être humain sain traqué par des hordes de contaminés. Au passage, il devient le sauveur inespéré pour un prêtre et un jeune gamin qui s'était réfugiés dans une église, et qui echappent de peu à l'appétit gargantuesque de Venom. En face, l'ennemi a un nom, le "Patient Zero", le premier à avoir été infecté, j'ai nommé Peter Parker, aka Spider-man. Qui a une sorte d'eclaireur, un "hérault" déjanté qui ne peut mourir, le désormais omniprésent et souvent gonflant Deadpool, qui truste chacune de nos revues Panini, même sous sa forme zombifiée. Goran Parlov illustre cette mini série en 4 parties en faisant la synthèse de deux grands artistes comme Mignola et John Buscema; c'est sombre, sans fioriture, très expressifs et rugueux. Même si j'ai beaucoup d'estime pour Maberry et que je le considère comme un potentiellement très bon scénariste, il se heurte ici a un problème insoluble : comment intégrer un énième univers tendance "fin du monde/humanité contaminée", en moins de cent pages pour y insuffler tout le pathos et l'affect necessaires à le rendre crédible, ou tout du moins attachant pour le lecteur? La réponse n'est pas évidente,et du reste, après une bonne première partie, on attend le dénouement sans vraiment s'enthousiasmer. Un numéro HS honnête mais pas foncièrement indispensable.

Rating : OOOOO