SPIDER-MAN 134 : Le Vautour plane à nouveau



SPIDER-MAN 134

(Amazing Spider-man 623-625  Astonishing Spider-man and Wolverine 2 / Panini)

Avec la grande saga bien diluée encore en cours, à savoir "The Gauntlet", les vilains historiques de l'univers de Spider-man (qui sont presque tous sortis d'un zoo, à ce qu'il semble) font leur retour. On a déjà eu droit à du très bon (comme l'homme sable, ou encore Rhino) mais aussi à du dispensable (voir Mysterio, pour comprendre). Cette fois, c'est le Vautour qui est à l'honneur. Enfin, sa dernière incarnation, et pas le vieux Adrian Toomes qui a tout de même resisté dans les airs à un âge bien avancé, malgré une sénilité évidente et une ressemblance frappante avec Monsieur Burns des Simpsons. Le nouveau est bien plus fort et angoissant : il possède de véritables ailes, semble être un croisement génétique entre un homme et le volatile, et vomi une sorte d'acide ultra corrosif bien pratique pour se dépatouiller de la toile de Spidey. Nous apprenons au passage ses origines, et assistons à sa lutte pathétique pour faire payer les responsables de son état tragique. Au jeu des faux semblants, il finit par se laisser convaincre que le maire de New-York, Jonah Jameson, est responsable de celui ci. Du coup, il va falloir que Spider-man sauve les fesses de son plus fervent détracteur. Pire encore, Peter Parker, animé par les meilleures intentions, truque une photo pour le bien de son patron et se retrouve publiquement mis au ban. Bien fait pour lui, ça lui apprendra à être toujours plus stupide et à se sentir responsable de tout et tout le monde, même lorsqu'il se mêle de ce qui finalement ne le regarde pas. Le récit de Waid se laisse lire (toutefois à des années lumières d'Irrécupérable) tandis que les crayonnés d'Azaceta ont de quoi dérouter. Son spidey cartoonesque et impassible (aucune expression avec le masque) ne laisse pas indifférent. Pour ma part, je ne suis pas fan, mais à petites doses, pourquoi pas.



Ce mois ci nous retrouvons également le duo Wolverine et Spidey, pour la suite de leur série "Astonishing". Après avoir été propulsé à l'ère de la préhistoire, les deux compères sont désormais sans un futur dystopique, dont le mutant griffu est responsable : il a enseigné à une tribu sauvage l'art de se défendre, changeant ainsi le cours de l'histoire. Des centaines de milliers d'années plus tard, les descendants de ces sauvages gouvernent la planète, qui est de toutes manières menacée de destruction. Un vaisseau-planète intelligent semble vouloir s'en nourrir, un peu à l'instar de ce que peut régulièrement faire Galactus pour assouvir sa faim colossale. Sauf que là, c'est Fatalis qui serait derrière cette catastrophe inéluctable. Cette série signée Jason Aaron est pétillante et plaisante, et comme elle bien mise en image par un Kubert inspiré, c'est du tout bon. Mauvais point pour l'adaptation française signée Panini, qui gomme le "Lame" qui orne les fesses de Spidey dans cet épisode, et le remplace par son équivalent en Vf, c'est à dire "Ringard". Sauf que ce n'est pas toujours le cas. Dans une case, c'est le mot anglais qui apparait, dans une autre, on voit clairement le gros E final, dans les autres, c'est bien la version de par chez nous. Il faut se décider, quoi.

Pour être tout à fait complet, la revue de ce mois comprend également un troisième épisode de la série Amazing Spider-man (le 625), où le Rhino, qui avait enfin trouvé l'amour et s'était repenti, va apprendre à ses dépends qu'on echappe pas à son passé en toute impunité. Un nouveau Rhino le défie et va cruellement lui prendre ce qu'il a de plus précieux au monde. Une tragédie larmoyante et un peu trop vite expédiée, avec cependant un point positif : l'interprétation impressionante du combat des Rhino par Fiumara : le choc titanesque de deux monstres de puissance, granitique et massif. Ce sera tout pour mars. Spider-man, ça se laisse lire, mais on attend mieux, bien mieux, dans les prochains numéros.

Rating : OOOOO

1 commentaire:

  1. Après "Spiderman passe un pacte avec le diable" (One More Day), maintenant voici "Spiderman truque une photo".

    Décidément, il est bien loin le personnage à la morale irréprochable que j'ai connu quand j'étais gosse. Je lis cette BD en ininterrompu depuis 1997... et je continue encore aujourd'hui par habitude. Mais l'orientation que prend la vie de Spidey depuis quelques années est si mauvaise que j'envisage sérieusement d'arrêter.

    Chrysalid, un lecteur de plus en plus déçu.

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