Si vous avez encore quelques problèmes pour bien situer Jason Todd, et vous rappeler les origines et la biographie du personnage, ce numéro Rebirth est fait pour vous. Les étapes principales sont réactivées, que ce soit la première rencontre capitale avec Batman, dans une ruelle de Crime Alley, alors que le gamin est en train d'emprunter une roue de la Bat-Mobile, ou bien la trégédie de sa mort (depuis cela va beaucoup mieux) des mains du Joker, qui le dévaste à coups de barre de fer. Jason fut donc le second Robin, le successeur de Dick Grayson, et il a une particularité, celle d'être bien moins docile que l'acrobate auquel il succéda. Rebelle, enfant terrible élevé à la dure, capable de larcins et de crises de colère, ce n'est pas à proprement parler une figure qui a tout du futur super-héros propre sur lui. Scott Lobdell a donc la tâche de remettre tout cela au goût du jour, pour enfin poser les jalons d'une série à venir, ce qui n'est pas joué d'avance. Soyons sérieux, en général les titres Dc qui gravitent dans l'atmosphère Red Hood sont dispensables, et ce qui s'y passe relève du foutoir improvisé. Pour le coup, le héros phare est présenté sous son jour le plus badass. Batman ne lui pas confiance? Ce n'est pas grave, il l'electrocute et le met minable devant la presse, tout en plaçant un pruneau dans la tête du maire et en s'échappant impuni. Bon, certes, les apparences sont trompeuses, le Red Hood n'est pas un meurtrier, et les rapports avec le Dark Knight n'ont rien d'irrécupérables ou de trop tendus. Magie des comics, il faut gratter derrière la toile des apparences pour dévoiler la réalité des faits. Tout de même, on le sait, voilà un personnage qui n'a pas peur de se salir les mains si besoin est, et pour qui tricher fait partie des règles, quand l'enjeu est la victoire, et juste la victoire.
Coté dessins, on a parfois l'impression d'être dans les années 90, avec le parfum Image Comics qui flotte lourdement dans la pièce. Les scènes d'action, l'apparition impromptue d'un Batman avec une cape géante qui flotte autour de sa silhouette, comme dans un des premiers épisodes de Spawn, voilà qui est parlant, révélateur. Dexter Soy ne fait pas dans la finesse, pour autant si vous appréciez ce type de mise en page vous ne serez pas deçus, car c'est efficace, suggestif, et ça colle assez bien à l'ambiance générale que cette série souhaite générer. C'est même assez intéressant de noter les détails des visages, les expressions, qui sont variés et crédibles. Bonne pioche, donc. Par contre, si vous me demandez où sont passés les Outlaws, je vous demanderais de bien vouloir patienter et de changer de question, car je n'ai pas encore de réponse à vous donner. Red Hood Rebirth pour le moment, avec une suite qu'on devine centré autour d'un regain de criminalité oculte dans Gotham, et un Jason qui se la joue "infiltration". Ma foi, on a vu bien pire comme promesses initiales.
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