LES AVENGERS DE JONATHAN HICKMAN EN OMNIBUS
LE PODCAST LE BULLEUR PRÉSENTE : LA LONGUE ROUTE
Dans le 201e épisode de son podcast, Le bulleur vous présente La longue route, adaptation de l’ouvrage de Bernard Moitessier par le scénario de Stéphane Melchior et le dessin de Younn Locard, un ouvrage publié chez Gallimard. Cette semaine aussi, le podcast revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l’album Manouche manouche que l’on doit à Johann G. Louis ainsi qu’aux éditions Dargaud
- La sortie de Rédemption, le cinquième titre de la série Wild west, un western que l’on doit au scénario de Thierry Gloris, au dessin de Jacques Lamontagne et c’est publié aux éditions Dupuis
- La sortie de l’album Méditerranée que l’on doit à Aurel, un titre publié aux éditions Futuropolis
- La sortie de Septembre 59, le premier tome de la série Les gorilles du général, un titre que l’on doit au scénario de Xavier Dorison, au dessin de Julien Telo et c’est publié aux éditions Casterman
- La sortie de l’album Après l’orage que l’on doit à Jean Cremers ainsi qu’aux éditions du Lombard
- La réédition au grand format avec bonus du second volet des aventures de Blacksad, un titre baptisé Arctic nation que nous devons au scénario de Juan Díaz Canales, au dessin de Juanjo Guarnido et c’est publié chez Dargaud.
JOUR J (ÉDITION SPÉCIALE) : LOS ALAMOS
Tout est une question de point de vue : on peut voir en Robert Oppenheimer un génie scientifique ayant contribué à mettre fin à la Seconde Guerre mondiale, ou au contraire, un esprit torturé ayant ouvert la voie à la course à l’armement nucléaire, précipitant ainsi le monde au bord du gouffre. Oppenheimer divise, encore aujourd’hui. Dans cet album spécial de la collection Jour J, on le retrouve au Nouveau-Mexique, quelques jours avant le fameux test Trinity, celui-là même qui scellera le sort du monde pour les décennies à venir. Avant qu’Hiroshima et Nagasaki ne soient pulvérisées, il faut d’abord qu’un engin expérimental fonctionne en plein désert. Et sans Oppenheimer — sans son savoir, sans sa capacité à résoudre les derniers calculs cruciaux — la réussite de l’opération semble quasiment impossible. Mais imaginons, même un instant, ce qui se serait passé si, à la dernière minute, le physicien avait pris la fuite. S’il avait sauté dans une voiture, sans prévenir personne, et s’était évaporé sur les routes poussiéreuses pour vivre une étrange odyssée, quelque part entre le vagabondage existentiel et la métaphysique. Une errance au cours de laquelle il croise, par un hasard improbable, un certain Jack Kerouac — oui, ce Kerouac, figure tutélaire de la beat generation, esprit libre tout juste déserteur de la Navy, et qui va se prendre d’affection pour Oppenheimer, au point de décider de l’aider à fuir les militaires qui le recherchent frénétiquement. Entre les deux hommes naît une complicité inattendue. C’est cette histoire que nous raconte Los Alamos, édition spéciale de la collection Jour J, publiée chez Delcourt. Au départ, il s’agissait des tomes 32 et 33 de la scollection, parus en 2019 ; les voici réunis dans un seul volume, enrichi d’un cahier rédactionnel à visée historique.
On a ici affaire à une brillante uchronie : et si l’homme qui portait sur ses épaules la responsabilité d’un cataclysme atomique décidait, à l’instant décisif, de ne pas aller jusqu’au bout ? S’il trouvait dans l’anarchie douce et la liberté radicale de ses nouveaux compagnons un moyen d’échapper à son destin ? Mais les auteurs ne s’arrêtent pas à cette simple parenthèse romanesque : Oppenheimer ne reviendra pas sagement à la base pour valider le test et changer le monde. Non, l’album pousse l’idée jusqu’au bout, en y injectant du suspense, des espions du KGB bien décidés à mettre la main sur le scientifique, le célèbre Eliott Ness ou encore William Burroughs, et toute une reconfiguration de l’histoire du XXe siècle qui, par ricochet, bouleverse aussi celle de l’humanité. Signé par Fred Duval et Jean-Pierre Pécau au scénario, Los Alamos est mis en images par Denys, dont le trait réaliste et très classique assure une lecture fluide et plaisante. Ce qui commence comme une biographie apocryphe se mue peu à peu en réflexion subtile, maligne, sur le pouvoir, la conscience, la fuite et les fractures de notre époque. Si vous n'aviez pas pu lire cette bande dessinée lors de sa publication initiale, vous avez ainsi une seconde chance à saisir, complément idéal et poétique du film de Christopher Nolan, sorti en 2023.
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WONDER WOMAN HORS-LA-LOI TOME 3 : FURIE !
Et n’oublions pas que Wonder Woman n’est pas seule. À ses côtés, trois jeunes héroïnes perpétuent la légende, et il faudrait aussi parler de sa propre fille, celle qu’on appelle Trinity. Le récit que nous découvrons est d’ailleurs tout entier construit en flashback : il part d’un point situé dans le futur, où le souverain déchu raconte cette sombre aventure à la fille de Wonder Woman. Contrairement aux récentes déclarations de Xavier Dorison dans Le Monde, où il exprimait sa déception face à la dérive autoritaire des super-héros américains devenus, selon lui, des figures aux accents fascisants, Tom King prend ici le contre-pied exact. Rien, absolument rien, dans Wonder Woman : Hors-la-loi ne relève de cette vision caricaturale. Bien au contraire, c’est une véritable leçon de tempérance, mais aussi une démonstration de force intérieure, de lucidité morale, et de résistance face à l’oppression venue des plus hautes sphères du pouvoir. À cela s’ajoute l’apport visuel exceptionnel de Daniel Sampere, dont les planches impressionnent par leur réalisme et leur puissance évocatrice. Son trait, précis et inspiré, donne vie à une Wonder Woman telle qu’on l’attend : lumineuse, imposante, jamais caricaturale, toujours juste, autant dans sa présence que dans ses émotions. Hors-la-loi s’impose donc comme une série à suivre de très près. On y lit, en filigrane, une réflexion profonde sur la liberté, la responsabilité politique, et l’éthique du pouvoir. Plus que jamais, si vous ne l’avez pas encore fait, il est temps de vous y plonger.
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UNIVERSCOMICS LE MAG' 53 de JUIN 2025 : ABSOLUTE UNIVERSE
UniversComics Le Mag' 53
Juin 2025
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* L'Absolute universe chez Urban Comics avec Absolute #batman Absolute #wonderwoman et Absolute #superman
* Comics VO : One world under doom, Superman Unlimited et les Avengers West Coast.
* Le cahier critique avec les nouveautés dispos chez Urban Comics, Panini Comics France Delirium Uppercut Éditions Éditions Dupuis Delcourt Comics
* Hommage à #ButchGuice
* Le meilleur de la #BD avec le podcast #lebulleur
* #Sentry arrive sur grand écran et Panini vous le ressert sur un plateau
* Preview de #punisher red band (septembre)
Merci XXL à notre Absolute graphiste #benjamincarret
Le Mag' est un mensuel comics/BD qui vous est offert par passion. Purement amateur et bénévole, mais un outil toujours plus soigné et nous l'espérons, pertinent. Auteurs, éditeurs, lecteurs, contactez-nous !
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MI-MOUCHE (PREMIER ROUND) : TU VEUX TE BATTRE ?
Mais attention : comme le nom de cette bande dessinée le laisse entendre, Colette est loin d’avoir le physique de l’emploi. Elle est toute petite, frêle, avec une silhouette juvénile, et subit régulièrement des brimades, voire du harcèlement à l’école. Et puis… la boxe ? Ce n’est pas exactement la discipline rêvée pour une mère qui couve son enfant comme une perle rare. Alors oui, il y a un peu de Billy Elliot dans cette bande dessinée, mais qui aurait définitivement décidé de troquer ses chaussons de danse pour enfiler des gants de boxe et monter sur le ring. Colette a droit à un premier cours gratuit et c'est le coup de foudre ! C'est alors que commence toute une série de quiproquos, ou comment cacher à sa mère le sport qu'elle a choisi, sachant que pour s'entraîner, il va falloir trouver des stratagèmes fort habiles, ne serait-ce que parce que se construire un punching-ball dans une chambre à coucher, ça n'est pas simple. La dessinatrice Carole Maurel livre une excellente prestation, avec un trait réaliste et touchant, et cette excellente représentation d'un personnage qui n'existe pas vraiment, une sorte d'ombre qui plane et permet à la petite Lison de s'affirmer, de devenir vraiment qui elle souhaite être, de dépasser les peurs, les doutes, pour enfin sortir de la case qu'on lui impose, c'est-à-dire la sœur de substitution, remplacer celle qui n'est plus là et qui sur tous les points était différente. Bref, c'est touchant particulièrement bien écrit par Véro Cazot. Tout, des rapports entre la mère et la fille, la fille et ses amis, sans oublier le milieu scolaire (harcèlement) et le sentiment de solitude, forme un cocktail savoureux et nous sommes bien disposés à nous resservir le plus rapidement possible, à l'occasion d'un futur tome 2 !
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STATIC : MATT LESNIEWSKI DE RETOUR CHEZ DELIRIUM
Au milieu de cette crasse et de ce délire, il y a Emmett, donc. Emmett et son cœur, ses failles, son besoin de rédemption. On ne sait pas trop s’il va s’en sortir — ni s’il le mérite — mais il essaie. Et ça suffit à créer de l’empathie. Le gars a véritablement perdu le contrôle de son existence et ça ne concerne pas que sa petite personne, mais aussi sa famille : il est séparé de sa femme et ne peut plus avoir accès à son petit garçon. Pire encore, ces derniers sont menacés par les mafieux qui entendent récupérer l'argent qu'ils ont prêté au pauvre bougre, et qu'il a dépensé sans compter pour se procurer les substances illicites auxquelles il est clairement dépendant. Alors, on peut aussi voir dans Static l'histoire d'un homme pris au piège, englué dans un quotidien comme une mouche préhistorique dans l'ambre, qui tente absolument de se relever, de repartir du bon pied, en tous les cas de se donner une autre possibilité de vivre. C'est d'ailleurs quelque chose qui va se produire de la plus inattendue des manières, aussi baroque que terrifiante, au point qu'on se surprend, lorsqu'arrive le moment de se quitter à la dernière planche, à hésiter entre espoir sincère et résignation la plus totale, devant ce parcours absolument inédit, qui ne peut pas laisser indifférent. Static, c’est donc tout ça : un roman graphique moite et mutant, tout sauf une lecture confortable et consensuelle. C’est un uppercut visuel doublé d’un récit tendu qui parle d’addiction, de dette, de survie, avec un poil de tendresse dans la balance, quand même, parce que Matt Lesniewski, dans le fond, doit être quelqu'un de gentil. Côté couleurs, Carlos Badilla ne fait pas dans la dentelle : bleus maladifs, ocres crayeux pour les intérieurs puis les extérieurs. L’ensemble est parfaitement dosé, homogène, presque organique. C'est bancal à première vue, c'est même repoussant quand on jette un œil distrait, mais c'est jouissif quand on s'y arrête vraiment, et qu'on donne une chance, une vraie, à cette bande dessinée foutraquement géniale. Chez Delirium, ça va de soi.
Sortie cette semaine
LES AVENGERS DE JONATHAN HICKMAN EN OMNIBUS
Avec son travail sur Avengers et New Avengers , Jonathan Hickman a redéfini le concept-même de nos bons vieux Vengeurs, transformant un gro...
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Comme chaque samedi désormais, nous vous proposons de plonger dans l'univers de la bande dessinée au sens le plus large du terme,...
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UNIVERSCOMICS LE MAG' 46 Octobre 2024 / 60 pages / gratuit Disponible ici (lecture + téléchargement) : https://madmagz.app/fr/viewer/...
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UniversComics Le Mag' 45 Septembre 2024 84 pages Dispo ici : https://www.facebook.com/groups/universcomicslemag/permalink/1049493353253...