SECRET WARS est un cas d’école. Tout d’abord, c’est le premier grand exemple de crossover dans l’histoire des comic books. Derrière ce mot barbare se cache un concept simple : puisque de toutes façons ( et c’est cela qui fait la force des revues Marvel ) les héros vivent dans le même monde et finissent par interagir, autant organiser une vaste rencontre, un grand événement qui nécessite l’union de ces individus aux supers pouvoirs, et qui s’étendra et aura des répercussions dans un grand nombres de séries mensuelles. Il faut dire qu’on avait un peu forcé la main à la Marvel. En 1984, Mattel demande à Jim Shooter, à l’époque le grand manitou de la compagnie, de créer un comics pour aider à la promotion de sa nouvelle ligne de jouets, des actions figure à l’effigie des principaux héros marvelliens. Il s'agit de singer le succès remporté par les figurines à l'image des héros Dc; de bons gros dollars bien verts sont à la clé... Shooter a alors l’idée géniale de réunir la crème de la crème des redresseurs de torts, et de les opposer à la fine fleur des criminels, le tout sur une planète inconnue, et arbitré par un être mystérieux et presque divin, le Beyonder. La récompense ultime, pour celui qui saura se débarrasser en premier de tous ses rivaux, sera de voir tous ses vœux se réaliser.
Le scénario est donc un prétexte pour organiser une gigantesque bataille, prélude à celles que devaient se livrer des millions de petits enfants de par le monde, action figure en main. Ce qui a plutôt mal vieilli, reconnaissons le, mais qui conserve une forte odeur de nostalgie, tant cette mêlée épocale eut d’impact sur le jeune lecteur que j’étais alors. Que lève le doigt le trentenaire lecteur de Marvel, qui n’a pas de frissons à l’évocation de cette série. Mike Zeck s’occupa des dessins, avec les honneurs, dans un style très eighties, avec beaucoup de verbiage et de soliloques ( à l’époque il fallait le double de temps pour lire un comic book, avez-vous remarqué ? ). Que de grands moments ! Galactus et Fatalis au tapis, Spiderman qui se trouve un nouveau costume qui lui obéit au doigt et à l’œil ( en fait, c’est la première apparition du symbiote qui deviendra le redoutable Venom ), Colossus gravement blessé et guéri par une charmante créature alien dont il tombe fou amoureux, ce sont quelques uns de mes souvenirs les plus forts de l’époque. Le pire dans l’histoire, c’est que cette mini série eut un succès monstre, et les douze épisodes battirent des records de vente, ce que ne firent pas les action figure, délaissées par le public ! Marvel lança dans la foulée une suite, Secret Wars II, qui fut par contre très décevante et franchement dispensable. L'idéal pour se faire une idée est de courir se procurer un exemplaire du Best of Marvel de Panini, qui présente l'intégralité de la saga. Comment ça ce n'est pas encore fait ??
Rating : OOOOO (pour le caractère historique et nostalgique)
Rating : OOOOO (pour le caractère historique et nostalgique)
pour ceux qui aime le Beyonder, sachez qu'il a eut droit a une apparition il y aquelques temps dans le Marvel heroes 4, l'épisode des illuminaties. Le Beyonder n'est en fait pas l'entité cosmique qu'il prétend être, mais un inhumain mutant. vous me suivez ? Un inhumain (comme Black Bolt, Medusa) atteint de mutation (comme Cyclope, Tornade) d'ôù cette puissance.
RépondreSupprimerSoulignons également que cette explication signée Bendis ne tient pas du tout la route à la relecture de Secret Wars, et que surtout elle enlève toute la magie de l'époque.
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