Parfois, on tombe sur un comic-book bourrin ou très bas du front, dont le scénario ne brille pas dans son originalité, et qui est à notre média préféré ce qu'un plat micro-ondé de chez Lidl peut être à la gastronomie. C'est ce qui m'est arrivé encore cette semaine, avec l'album publié chez Soleil, intitulé JLA vs Predator. Ces derniers sont des chasseurs extra-terrestres lourdement armés et sans pitié, et ils ont déjà combattu, séparément, les plus grands héros de l'univers Dc. Des affrontements relatés dans d'autres publications Soleil, qui ont fait de ces fight une sorte de fond de commerce. On ne peut leur en vouloir, tant la domination sans partage de Panini, puis d'Urban, contraint les autres acteurs à festoyer avec les miettes du gâteau, c'est à dire "peanuts".
Ici, les Predators sont encore plus dangereux que par le passé, car ils ont été transformés en Méta-Predators par un généticien venu du fin fond du cosmos, et dès leur arrivée dans la Tour de Garde, le Qg de la Justice League, en orbite autour de la Lune, la traque va commencer. Martian Manhunter, seul en service à ce moment crucial, se retrouve décapité. Par chance, son cerveau et ses organes vitaux ne se situent pas dans la tête, et il survivra après cette petite humiliation. Les membres de la JLA vont se diviser en plusieurs groupes, pour traquer et capturer les Predators en liberté sur notre planète. Mais ces version améliorées font de la résistance, et semblent s'adapter particulièrement bien aux pouvoirs respectifs de nos justiciers. Parviendront-ils à venir à bout de la menace du jour?
Le scénario de John Ostrander est le degré zéro de la subtilité. On est là pour le combat, la chasse, et pas pour faire du Shakespeare. Entre étalages de pouvoirs et bons vieux coups dans la figure, le menu n'offre rien d'autre. Les dessins sont de Graham Nolan et Randy Elliott. Et oui, on ne va pas déranger Finch ou Jim Lee pour un truc pareil. Du coup, sans être laides, les planches proposées n'ont guère de charisme, et manquent souverainement de caractère. Heureusement ça se lit vite, et ça s'oublie aussi vite. A ne pas mettre entre les mains d'un novice exigeant, pour le convaincre de la beauté de nos comic-books : il va vous rire au nez dès les premières pages.
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