Adam Warlock n'est pas un modèle de stabilité mentale, il a toujours eu une psychologie fragile et une longue carrière derrière lui de martyr cosmique. Warlock ne meurt jamais vraiment car il est appelé à continuellement ressusciter, à l'instar d'un personnage christique, qui a d'ailleurs souvent rassemblé les foules autour de lui pour frayer dans des aventures clairement mystiques et philosophiques. Nous le retrouvons sous sa nouvelle apparence, au début de cet album, intitulé l'entité de l'infini; il est désormais tout-puissant et la moindre de ses pensées semble pouvoir se matérialiser ou advenir à l'instant même. Les grandes puissances cosmiques comme Infini ou Eternité doivent se plier à sa bonne volonté, et n'ont plus de prise sur son statut quasi divin. La couverture nous montre un Thanos triomphant sur un tas de cadavre, ayant tous l'aspect d'Adam, mais en réalité le Titan occupe une partie mineure de ces quatre épisodes, rassemblés en un graphic novel par Panini. C'est bien Warlock qui est au centre de la scène, lui qui n'a plus de souvenir précis de son identité, de son but, de ses raisons d'être; il est donc promené d'une période à une autre, d'une planète a une autre, dans l'espoir de recueillir des informations qui lui permettront de comprendre qui il est et ce qu'il fait. C'est ainsi qu'on le voit avec les Vengeurs, lors d'une réunion du groupe il y a bien des années de cela, à l'époque où Hulk assistait aux débats dans le plus simple appareil, avec un vieux short violet sommairement découpé. Plus tard Warlock est face à face avec la destruction totale de la Terre, qui semble encore assez récente. Perdu dans l'espace et dans le temps le personnage est à la recherche de lui-même, au point qu'on finit par douter avoir à faire avec le véritable Adam Warlock. Nous ne sommes pas loin de la vérité...
Faux semblants et reconquête de l'identité, nous allons apprendre au fil des pages ce qu'est devenu Warlock, avant un retournement de situation dans la dernière partie, qui nous montre que les apparences sont trompeuses, et que Starlin a encore de la matière à nous offrir, pour conclure en beauté son grand oeuvre. Le dessin est cette fois confié à Alan Davis, toujours aussi identifiable avec un trait souple, agréable, qui gomme aspérités et fioritures, pour offrir des planches naturelles et dynamiques, avec la maximum de chance de receuillir le consensus parmi les lecteurs.
Le vrai problème avec ces nouvelles histoires cosmiques de Jim Starlin, c'est qu'elles sont dépossédées de toutes conséquences sérieuses, dès l'instant où elles sont conçues. Autrefois Starlin pouvait orchestrer une saga d'ampleur, et l'insérer au sein du Marvel Universe en tant qu'événement allant jusqu'à bouleverser un grand nombre d'autres titres mensuels. C'était le cas par exemple pour la première trilogie initiée avec Infinity Gauntlet. Aujourd'hui la situation est radicalement différente. Tout bouge, explose, se modifie et renaît dans les pages de Secret Wars, Infinity, ou dans des choses de moindre ampleur comme Annihilation ou War of Kings. Il ne reste plus pour Starlin qu'une petite cour de récréation en dehors du monde, où faire évoluer Thanos et Adam Warlock, ses deux personnages fétiches, dans des joutes verbales et psychologiques qui seront balayées d'un revers de la main dès l'arrivée du nouvel event Marvel. Pire encore, celui-ci ne tiendra pas même compte un instant de la situation advenue grâce aux trouvailles du maître Jim. Ceci explique qu'on a l'impression que le souffle épique d'autrefois n'est plus présent dans L'Entité de l'Infini. Adam Warlock part à la reconquête de lui-même, une vérité incroyable tarde à exploser, mais le lecteur qui vient de lire les Guerres Secrètes et a vu le cosmos mourir et renaître ne peut pas se sentir concerné, comme je l'étais moi, enfant, devant Thanos et le Gant du pouvoir, avec ses six gemmes et son statut de dieu courroucé. Il reste donc une veine psychologique et intimiste, une exploration psychanalytique qui ravira les fans des comics d'autrefois, mais laissera forcément les petits nouveaux insensibles, occupés qu'ils sont par des projets de plus grande ampleur, bien plus ancrés dans leur univers quotidien.
Faux semblants et reconquête de l'identité, nous allons apprendre au fil des pages ce qu'est devenu Warlock, avant un retournement de situation dans la dernière partie, qui nous montre que les apparences sont trompeuses, et que Starlin a encore de la matière à nous offrir, pour conclure en beauté son grand oeuvre. Le dessin est cette fois confié à Alan Davis, toujours aussi identifiable avec un trait souple, agréable, qui gomme aspérités et fioritures, pour offrir des planches naturelles et dynamiques, avec la maximum de chance de receuillir le consensus parmi les lecteurs.
Le vrai problème avec ces nouvelles histoires cosmiques de Jim Starlin, c'est qu'elles sont dépossédées de toutes conséquences sérieuses, dès l'instant où elles sont conçues. Autrefois Starlin pouvait orchestrer une saga d'ampleur, et l'insérer au sein du Marvel Universe en tant qu'événement allant jusqu'à bouleverser un grand nombre d'autres titres mensuels. C'était le cas par exemple pour la première trilogie initiée avec Infinity Gauntlet. Aujourd'hui la situation est radicalement différente. Tout bouge, explose, se modifie et renaît dans les pages de Secret Wars, Infinity, ou dans des choses de moindre ampleur comme Annihilation ou War of Kings. Il ne reste plus pour Starlin qu'une petite cour de récréation en dehors du monde, où faire évoluer Thanos et Adam Warlock, ses deux personnages fétiches, dans des joutes verbales et psychologiques qui seront balayées d'un revers de la main dès l'arrivée du nouvel event Marvel. Pire encore, celui-ci ne tiendra pas même compte un instant de la situation advenue grâce aux trouvailles du maître Jim. Ceci explique qu'on a l'impression que le souffle épique d'autrefois n'est plus présent dans L'Entité de l'Infini. Adam Warlock part à la reconquête de lui-même, une vérité incroyable tarde à exploser, mais le lecteur qui vient de lire les Guerres Secrètes et a vu le cosmos mourir et renaître ne peut pas se sentir concerné, comme je l'étais moi, enfant, devant Thanos et le Gant du pouvoir, avec ses six gemmes et son statut de dieu courroucé. Il reste donc une veine psychologique et intimiste, une exploration psychanalytique qui ravira les fans des comics d'autrefois, mais laissera forcément les petits nouveaux insensibles, occupés qu'ils sont par des projets de plus grande ampleur, bien plus ancrés dans leur univers quotidien.
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